Gauss et le champ magnétique global |
Le public qui s'intéresse aux sciences doit beaucoup à
Alexander
Von Humboldt (1769--1859). Jeune homme, il explora les jungles sud-américaines
puis il passa le reste de sa vie à Paris pour y faire des siences
naturelles. A la fin de sa vie, il publia ses recherches dans une
monumentale oeuvre intitulée
" Kosmos." |
Gauss et Weber organisèrent un comité "l'Union
Magnétique" pour la construction d'observatoires, Humboldt
sollicita le tsar de Russie pour l'installation de plusieurs de ces observatoires
à travers la Sibérie. La plus grande contribution vient
de l'empire britannique, qui à travers sa "croisade magnétique"dirigée
par Sir Edward Sabine permit l'installation de stations du Canada
à la Tasmanie. Ce vaste reseau rendit possible les premiers modèles
globaux du champ magnétique mais aussi démontra le caractère
mondial des orages magnétiques.
On peut comparer les modèles magnétiques actuels, certains basés sur des observations satellitaires à ceux que Gauss inaugura il y a plus de 150 ans. Un trait marquant ressort: le champ "dipôle" dominant devient de plus en plus faible d'environ 5% par siècle (le taux peut avoir augmenté depuis 1970). Dans le cas où la tendance continuerait de cette manière, la polarité magnétique terrestre pourrait s'inverser complètement dans 1500 à 2000 ans. Le champ magnétique de la terre ne disparaitrait pas, car d'autres composantes du champ (les 4-pôles, etc.) augmentent entretemps. Et comme l'a montré Ned Benton (maintenant décédé) l'énergie magnétique totale reste pratiquement inchangée. Mais la direction dominante de la boussole pourrait s'inverser, et le magnétisme fossile des roches suggère que ce phénomène s'est déjà produit plusieurs fois dans l'histoire géologique de la terre, le plus récemment il y a 700.000 ans..
Prochain arrêt: Le cycle magnétique solaire
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Auteur : David P. Stern, earthmag("at" symbol)phy6.org
La traduction française a été réalisée à l'initiative de
Joseph Lemaire (joseph.lemaire("at"symbol)oma.be), de l'Institut d'Aéronomie Spatiale Belge (IASB), et grâce aux
collaborations de Pascale Cambier (pascale.cambier("at"symbol)oma.be) du BUSOC
(pour la traduction et la dactylographie) et de Hervé Lamy (herve.lamy("at"symbol)oma.be)
de l'IASB (pour la relecture et les corrections).
Dernière modification : 20 décembre 2002