|
(Dossiers en rouge –historique) Index 13. Particules rapides 14. Orbite Synchrone 15. Energie 16. Le Soleil 16H. Schwabe, 1843 16a. Article de Schwabe 16b. Carrington, 1859 17. La Couronne 18. Vent Solaire 18H.Observation du vent Solaire 18A. Champ Interplanétaire 18B. Heliosphère. 19. Magnétopause |
Trois observateurs se la sont attribué. -- Galilée, qui a frôlé la cécité en regardant le soleil dans un télescope, le prêtre Christopher Scheiner en Allemagne, qui a inventé une méthode d'observation sécurisante, par projection de l'image du soleil sur un écran, et Johann Fabricius en Hollande. Cependant l'intérêt pour les taches solaires diminua après les études initiales, en partie parce que (pour des raisons encore non connues) elles avaient presque disparues entre 1645 et 1715.
|
L'article de Schwabe attira finalement l'attention d'Alexandre von Humboldt, inlassable promoteur des sciences, et il édita en 1851 la table de Schwabe (mise à jour en 1850) dans "Kosmos", sa publication encyclopédique des sciences de la nature. Il s'en suivit qu'un peu partout dans le monde les scientifiques s'intéressèrent au cycle de 11 ans des taches solaires. . Certains, sous la conduite de Rudolf Wolf, reprirent de vielles observations pour reconstituer les cycles antérieurs tandis qu'Edouard Sabine en Angleterre en 1852 trouvait une périodicité analogue pour les orages magnétiques. D'autres, encore plus spéculatifs, ont avancés (et le font encore) qu'il y avait une période de 11 ans dans les changements météo , ou même dans l'apparition des guerres et des épidémies. .
Le cycle des Taches solaires (1850 - 1975) Flares (éjections)Un gentleman anglais, aux moyens indépendants, Richard Christopher Carrington, qui s'était consacré à l'étude des taches solaires fut tout à fait impressionné par la découverte de Schwabe. Il publia ses travaux, de 1853 à 1861, dans l' "observation des taches du soleil" [1863], un livre que Harold W. Newton décrit comme "un classique" et qui est étudié avec admiration par tous les observateurs de taches solaire." Le 1 septembre 1859 Carrington s'activait à observer un groupe important de taches solaires, quand tout d'un coup "deux points intensément lumineux et blancs sont apparus." Ces points ont brillé subitement puis ont décliné en intensité ( cliquer ici pour la description). Par un heureux hasard l'observation fut confirmée par un autre astronome anglais.Carrington avait observé une éjection (flare) rarement visible en plein jour (seulement environ 50 sont connus). A peine 17 heures plus tard un grand orage magnétique s'est manifesté, avec une aurore vue jusqu'à Cuba. Carrington avait fait le rapprochement, mais en remarquant qu'"une hirondelle ne fait pas le printemps." En 1892 George Ellery Hale--fondateur des grands observatoires astronomiques du mont Wilson et plus tard du mont Palomar -- conçut le spectrohéliographe, un instrument d'observation du soleil dans l' étroite gamme de couleur émise par un atome bien précis ("ligne spectrale"). En juillet de cette même année, il observa deux grandes éruptions, suivies (19.5 et 30 heures plus tard, respectivement) d'importants orages magnétiques. Hale régla également son instrument sur les diverses lignes spectrales connues pour détecter les champs magnétiques puissants, et conclut, en 1908, que les taches solaires étaient extrêmement magnétiques. Cela concordait bien avec ce qui avait été observé au cours des éclipses totales du soleil, où des stries surplombant les taches solaires sont souvent aperçues "arquées" au bord du soleil, comme pour les lignes de champ d'une barre aimantée.. Après la deuxième guerre mondiale les scientifiques entreprirent la surveillance du rayonnement cosmique, ce flux d'ions de haute énergie provenant de l'espace lointain, en utilisant des batteries de compteurs de Geiger et autres instruments. Dès 1942 ils avaient de temps en temps relevé leurs pics d'intensité après les éruptions importantes. Les éruptions émettent également des rayons X, que l'on croit être produit par un grand nombre d'électrons de haute énergie accélérés dans la région de l'éruption et retenus en son sein. Le vaisseau spatial GOES surveille régulièrement ces émissions. Les cameras détectrices de rayon X, embarquées à bord des satellites -- par exemple la "Solar Maximum Mission" lancée en 1980, et plus récemment Yohkoh, lancé en 1991 -- ont ainsi pris quelques remarquables photos d'éruptions.
... Ejections de masses CoronalesEn 1973, la station spatiale Skylab a observé les éjections de masse coronales (CMEs), décrites antérieurement grāce aux données du 7ème "Orbiting Solar Observatory" (OSO 7). Cependant, il aura fallu presque 20 ans pour que Art Hundhausen et de Jack Gosling mettent en évidence que les CMEs étaient un phénomène caractéristique de dégagement brusque d'énergie, peut-être plus que les éruptions de la chromosphère. Il nous manque toujours une bonne explication du mécanisme de cette propulsion de nuages plasmatique géants loin du soleil.
En savoir plus :
Questions des lecteurs (anglaise): *** Sur le prochain maximum solaire |
Etape suivante: #17. La Couronne Solaire
Auteur et responsable : Dr. David P. Stern
Mail au Dr.Stern: education("at" symbol)phy6.org
Co-auteur: Dr. Mauricio Peredo
Traduction Espagnole : J. Méndez
Traduction Française : Guy Batteur